Notre mission, forte de nos convictions et de notre humilité, est d'éveiller les consciences au "vivant"
S’éveiller, c’est sortir du sommeil et être dans un état de conscience. Eveiller, c’est tirer du sommeil en venant chatouiller un intérêt.
Comme le développe si bien Yann Arthus Bertrand dans la réalisation du film « Home », sur des milliers d’années, l’homme a cherché sa puissance dans la domination et le contrôle. Il dompte le feu, domestique les animaux et les plantes sauvages, il apprivoise la terre, passe de chasseur à éleveur… Son intelligence et son esprit de coopération l’ont amené à effacer tous les obstacles et à remporter tous les défis de la nature. Animé par son instinct d’accumulation et de reproduction, l’homme s’assure qu’aucune force naturelle soit capable de freiner la croissance de son espèce. Efficacité et productivité deviennent une seconde nature, une obsession menant à la démesure. Les animaux, les plantes, il faut les faire pousser vite, toujours plus vite, et toujours davantage. Mais pourquoi ? Pour que 1% de la population mondiale possède autant que les 99% restant ? Ce n’est pas sérieux…n’est-ce pas ?
Nous vivons de plus en plus en plus vieux et possédons de plus en plus, dépassant de loin le stade d’un juste confort de vie. Pas pour tous, n’oublions pas. Non pas pour tous… L’homme récupère à son bénéfice, tout ce qu’il peut prendre oubliant l’essence même de ce qui relie les êtres, les uns avec les autres et avec la terre : l’énergie. Combien d’années encore, aveuglé par la recherche de profit, faudra-t-il encore à l’homme pour retirer le voile et s’éveiller de nouveau ? La terre a trouvé sa puissance dans la liberté et le lien entre chaque chose. Quand un lien est brisé, c’est toute la chaîne qui se fragilise. L’homme a l’intelligence pour développer les solutions mais quand est-il de sa capacité à faire mourir sa vision du progrès et à en imaginer une autre ? « On ne peut pas avoir une croissance infinie dans un monde fini. On ne peut pas extraire une infinité de ressources sur une planète finie ».
La crise climatique et la crise de la biodiversité sont liées entre elles. Toutes deux sont créées par les activités humaines et impactent les sociétés humaines. Inégalement vulnérables, l’homme perd peu à peu de son humanité.
Dans sa perte d’humanité, et au nom du progrès, de la croissance, l’homme se perd dans sa satisfaction du nécessaire pour vivre et transforme de simples désirs en besoins tellement urgent qu’ils en deviennent des nécessités à satisfaire. Or plus ses moyens augmentent, plus ses besoins et ses désirs à satisfaire se multiplient et plus il se soumet à ces besoins qu’il croit nécessaires.
Même quand cela se fait dans l’injustice, au dépend du respect du vivant ou dans la perte de son autonomie et de sa dignité. Dans cette confusion, s’enchaine des besoins fondamentaux au final non satisfaits tels que la santé, la sécurité, le respect, l’inclusion, l’équilibre et le bien être, l’accès à la connaissance, la réalisation de soi et s’ensuivent des réactions émotionnelles alors incomprises.