Voilà, un an et demi, que j’ai rejoint makesense en tant que bénévole. Ce qui a fait résonance chez moi et ce pourquoi j’ai eu envie d’oeuvrer au côté de makesense 💓, c’est ce message « redonner le pouvoir d’agir à chacune et chacun dans la société ». Je crois vraiment que chacun a un rôle à jouer dans ce monde, à la mesure de ses envies et de ses compétences. J’aime parler d’une histoire à écrire ✍️. Quelle histoire je souhaite écrire ? Mon histoire, quelle serait-elle ? Pas ce genre d’histoire, où l’on dessine la fin, mais une histoire qui se tisse au fur et à mesure de chacun de mes pas 👣, de ce que j’entreprends, de ce que je vis et qui m’informe sur l’endroit vers lequel j’ai envie d’aller pour les quelques pas suivants.

Lorsque makesense m’a proposé d’intervenir auprès des étudiants de l’INSA Rennes, en format conférence, sur le sujet « Alternatives et questionnements autour des métiers d’ingénieur », je me suis replongée dans l’histoire de cette fille…

L’histoire d’une fille, dont les parents tenaient un salon de coiffure, dans un petit village du Nord de la France et que rien, à première vue 🔭, ne la prédestinait à suivre des études supérieures 🎓. D’ailleurs, jeune, elle ne s’est jamais dit : “j’aimerai faire le métier d’ingénieur en mathématiques appliquées”. Et pourtant, elle y était bel et bien dans ce cursus. Pourquoi faire ?🤔 Elle ne savait pas vraiment. Mais elle y était. Elle terminera ses études par un DESS d’ingénierie de la statistique et sur 20 ans, développera sa carrière, de chargée d’études statistiques à manager supérieur de la stratégie, de l’innovation et des partenariats au sein d’une des plus grandes entreprises de France et qui s’appelle France travail aujourd’hui. Top ! Un joli parcours ! Professionnellement, une belle évolution. Une situation confortable et au final, peu de questionnements dans tout ça. Très peu de questionnements. En tout cas, la concernant à proprement parlé. Elle fait. Elle empile les heures et les projets 📚. On pourrait presque dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
Et pourtant… Un jour tout commence à aller pire dans le pire des mondes 💥. Elle se met à enchaîner les situations difficiles dans sa vie. Sur l’espace de dix ans, elle a l’impression d’avoir vécu dix vies en une et elle rêve juste d’une chose que ça s’arrête 🫣. Que TOUT s’arrête 🙅‍♀️. Bien trop tournée vers l’extérieur, l’espace pour se questionner reste très réduit. Des questions, elle en a. Elle en a plein d’ailleurs ! “Mais pourquoi, il/elle fait ça ?” ;  “Comment, c’est possible ?” ; “ Il/elle n’a pas le droit ?” 😡. Elle ressent une profonde injustice et incompréhension dans ce qu’elle vit et ce qui l’entoure. Elle se met à douter de tout, à perdre confiance en ce monde et surtout en elle-même, à se demander à quoi ça sert tout ça. Jusqu’à ce jour. Ce jour-là, un ami lui demande : « si l’ange de la mort passait par là et qu’il t’offrait la possibilité, soit de t’emmener, soit de te laisser encore là pour un moment, tu lui répondrais quoi ? ». Ce jour là, la réponse qui lui vint instantanément était « emmènes-moi ». A cet instant, elle comprit qu’elle était déjà morte, au sens « vivante sans exister ». En prononçant ces deux mots, elle prit conscience qu’elle était juste en train d’attendre la fin de l’histoire . Mais quelle histoire ? Une histoire qu’elle laissait juste défiler. Une histoire dont elle ne prenait pas vraiment part à l’écriture. A cet instant, elle a commencé à tout questionner, à SE questionner ! Et à se mettre à la conquête d’un nouveau monde. Un monde intérieur cette fois 🧘‍♀️ . Et à partir de ce jour là, elle a commencé à vivre, à exister 🪷 . Ce qu’elle qualifiait de pire est finalement ce qui lui était arrivé de meilleur.

Cette fille, c’est moi. Cette histoire, c’est celle que j’ai vécue. Et c’est drôle 🙃, en tant qu’ancienne ingénieure en mathématiques appliquées, de voir comment le chemin de ces étudiants, futur.es ingénieur.es en sciences, vient croiser le mien aujourd’hui. Et notamment, sur ce sujet des alternatives et questionnements autour des métiers d’ingénieur, face aux défis sociaux et environnementaux que sont les nôtres. 

Travailler à réussir à remettre de la perspective dans les connaissances qu’ils développent, sur une toile de fond qui peut paraître à première vue un peu sombre 😱, et au sein de laquelle ils peuvent assez légitimement se laisser dire, “mais à quoi bon ? Ai-je vraiment le pouvoir d’agir même si je suis en capacité de développer les plus grandes et belles technologies de demain ?” , m’a amené à remettre de la perspective dans mes propres connaissances que j’ai pu développer et ce que j’entreprends aujourd’hui 💫 .

Aujourd’hui je suis entrepreneuse et l’histoire que j’ai envie d’écrire, MON histoire, a pour objectif d’éveiller les consciences au vivant, sans perdre de vue que nous faisons partie intégrante du vivant 🌱 et que nous avons autant à explorer, si ce n’est plus, de ce qui se vit à l’intérieur de nous que de ce qui se vit à l’extérieur de nous.

Quand j’ai réfléchi au sujet des « alternatives et questionnements autour des métiers d’ingénieur », j’ai pensé sens et engagement 🎯. Pourquoi parler d’alternatives ou chercher à remettre en question la finalité d’un métier si en amont, je ne viens pas ré interroger chez moi, ce qui fait sens et ce qui ne le fait pas ? Comment suis-je en capacité d’agir, si je ne connais pas les valeurs qui m’animent au plus profond de moi 💗? Si je ne sais pas quelle histoire, je souhaite, moi, écrire ? 

Il y a dix milles façons d’atteindre un objectif, dix milles voies à emprunter, mais si je ne sais pas vers où je veux aller, il y a peu de chance que j’arrive quelque part.
Il s’agit donc pour moi, avant tout, d’être au clair avec le contrat que je souhaite passer avec moi même et c’est ce que je nomme « mon engagement ».

S’engager envers soi-même, c’est véritablement se réappropier son pouvoir d’agir 🦹‍♂️ . Pour agir sur des sujets qui nous tiennent à cœur, et généralement dans l’optique de créer un futur désirable (juste et inclusif) et durable 💖.

Une fois qu’on a ça, cette « raison d’être » pensée par le coeur plus que par le mental ou un système de société, il est beaucoup plus facile, d’une de trouver des alternatives pour agir, et de deux, de venir questionner ses activités. 

Avec makesense, j’ai pu découvrir trois manières d’agir : l’engagement citoyen, l’entrepreneuriat social et la carrière à impact.

L’engagement citoyen et associatif, c’est permettre aux citoyens de mettre en œuvre des solutions concrètes et locales. Il part d’une initiative individuelle qui permet de mener des actions pour le bien dans la société. C’est penser collectif pour améliorer la situation de chacun.

Inspirations : ces coopératives énergétiques locales créées par des milliers de citoyens à travers l’Europe comme par exemple Enercoop en France ou Céléwatt, qui permettent aux habitants d’une région de devenir copropriétaires de moyens de production d’énergie renouvelable afin de produire et consommer de l’énergie verte (solaire, éolienne, hydraulique) de manière décentralisée.

Concrètement, cet engagement citoyen s’inscrit dans les questions d’éthique et de durabilité. Ici en terme :

  • D’Impact environnemental direct : en remplaçant les énergies fossiles par des énergies renouvelables, ces coopératives contribuent directement à la réduction des émissions de CO2.
  • D’Empowerment citoyen : Elles montrent que les citoyens peuvent se réapproprier le contrôle de leur consommation énergétique et s’engager collectivement dans la lutte contre le changement climatique, en sortant des modèles centralisés dominés par les grandes entreprises énergétiques.
  • D’Impact social : En impliquant directement les communautés locales dans la prise de décisions, ces projets favorisent la participation démocratique et le lien social, et contribuent à la résilience des territoires face aux crises énergétiques.

Cet exemple montre que l’engagement citoyen peut être un levier puissant pour changer des secteurs clés comme l’énergie, en alliant action collective, innovation locale et solutions durables. 

Cet exemple est aussi une invitation à réfléchir à comment, en dehors d’une future carrière, nous pouvons également nous engager dans de tels projets citoyens pour répondre soit aux enjeux climatiques soit à d’autres enjeux qui nous tiennent à coeur.

L’entrepreneuriat social implique de s’attaquer aux problèmes à leur source et de les résoudre en profondeur. S’il est souvent associé à la création d’un nouveau modèle de société et de fonctionnement, en rupture avec les cultures toxiques du passé, il ne se limite pas à l’image populaire d’une start-up moderne 🤩

Il peut prendre différentes formes, y compris des entreprises associatives locales. Nous retrouvons des structures subventionnées et d’autres orientées vers la rentabilité. Généralement, il promeut des fonctionnements non hiérarchiques, démocratiques, et accorde une importance à la santé physique et mentale de tous les participants 💞.

Inspirations : Starfish bioscience, une start-up française spécialisée en biotechnologie. Elle développe des solutions basées sur des microbiomes pour dépolluer les sols et l’eau. Ces ingénieurs-chercheurs allient biotechnologie et écologie pour proposer des alternatives naturelles aux produits chimiques.
L’ingénierie est une discipline qui peut s’associer à d’autres sciences pour inventer des solutions écologiques et contribuer à la préservation des écosystèmes.

Chez Makesense, des ingénieurs bénévoles au service de l’innovation sociale mettent leurs compétences au service d’entrepreneur.es sociaux en contribuant par exemple à des projets qui créent des solutions d’accès à l’eau potable dans des zones défavorisées ou encore des dispositifs d’énergie renouvelable à faible coût.
Il est donc tout à fait possible de s’engager directement dans des initiatives ayant un fort impact social, que ce soit par le biais du bénévolat ou de l’entrepreneuriat social.

Too Good To Go est une entreprise sociale fondée au Danemark en 2015, avec une mission simple mais ambitieuse : lutter contre le gaspillage alimentaire. L’application permet aux utilisateurs de récupérer, à bas prix, des invendus alimentaires (restaurants, boulangeries, supermarchés) qui autrement seraient jetés. Aujourd’hui, elle est présente dans plusieurs pays européens et continue d’élargir son impact.

Concrètement, à travers l’entrepreneuriat social Too Good To Go agit sur :

  • L’impact environnemental : En sauvant des millions de repas chaque année, il réduit l’impact environnemental du gaspillage alimentaire, un problème majeur responsable de 8 à 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
  • L’impact social : En rendant les repas accessibles à des prix réduits, il contribue à l’inclusion sociale, permettant à des personnes aux moyens limités d’accéder à de la nourriture de qualité à moindre coût.
  • Un modèle économique éthique : il prouve que l’entrepreneuriat social peut non seulement créer de l’impact positif mais aussi être économiquement viable. 

L’entrepreneuriat social peut également :

  • inspirer des politiques publiques (comme l’a fait Unis-cité avec le service civique),
  • rendre plus efficient certaines solutions (Poiscaille valorise la pêche durable),
  • déployer à grande échelle (à l’instar de Backmarket pour le reconditionné), 
  • apporter du bonheur à celles et ceux qui vous entourent (comme le font des milliers de porteurs de solutions sur leurs territoires – il suffit de penser à des recycleries ou initiatives bio et locales autour de chez nous).

 

L’entrepreneuriat social, c’est une manière de repenser nos actions pour un monde plus diversifié, respectueux de l’environnement et des individus 🌏, en agissant au niveau local comme global. C’est réfléchir à des solutions entrepreneuriales pour résoudre 🪄 les problèmes sociaux et environnementaux que nous observons dans notre quotidien.

Questions inspirantes :
« Quel impact aimeriez-vous avoir dans le monde d’aujourd’hui ? Dans quel secteur ou projet aimeriez-vous contribuer pour faire une différence ? »

Pour ce qui est de la carrière à impact, Thierry Sibieude, fondateur de la chaire Innovation et entrepreneuriat social à l’ESSEC, définit une carrière à impact comme étant liée à la volonté de contribuer à la transformation de la société 🦋. L’impact peut provenir de l’objet même de l’organisation ou de ses actions 🎬. Actuellement, plus de 10 000 entreprises à impact existent, et 10% des emplois en France relèvent de l’économie sociale et solidaire.

Inspirations :

L’ingénierie frugale et la « Jugaad » innovation (Navi Radjou)
Navi Radjou, expert en innovation frugale, met en avant des ingénieurs qui développent des solutions simples et à faible coût, adaptées à des contextes spécifiques, souvent dans des pays émergents. Un exemple est la création de petits réfrigérateurs fonctionnant sans électricité.

Patagonia ou encore Interface dans l’industrie textile
Yvon Chouinard, fondateur de Patagonia place l’environnement au cœur de ses décisions commerciales : de la sélection des matières premières à la relation avec les fournisseurs, en passant par l’engagement pour des causes globales.
La marque a choisi d’intégrer des pratiques responsables à chaque étape de sa chaîne de production, tout en remettant en question les pratiques traditionnelles de l’industrie textile : utilisation de coton biologique, circularité de ses produits en proposant des vêtements fabriqués à partir de matériaux recyclés, réparation des vêtements, encourageant ses clients à prolonger la durée de vie de leurs articles plutôt que d’en acheter de nouveaux, jusqu’à une campagne provocatrice où elle encourageait les gens à « ne pas acheter ses produits » à moins qu’ils n’en aient vraiment besoin, afin de lutter contre la surconsommation, et les profits de l’entreprise soient réinvestis dans des causes environnementales, plutôt que de générer des profits pour des actionnaires traditionnels.
Interface, une entreprise pionnière dans l’industrie des revêtements de sol, utilise des filets de pêche en fin de vie collectés dans les océans comme matière première pour fabriquer ses moquettes. En réduisant sa consommation de matières premières vierges, elle diminue ainsi son empreinte environnementale tout en contribuant à la dépollution des océans.
Les moquettes sont conçues pour être entièrement recyclables à la fin de leur vie et peuvent ainsi être renvoyées à l’usine pour être recyclées et transformées en nouveaux produits, réduisant ainsi la quantité de déchets envoyés aux décharges. L’entreprise a développé des systèmes permettant de remplacer uniquement les parties usées d’une moquette plutôt que de devoir changer toute la surface, prolongeant ainsi la durée de vie du produit et réduisant l’impact sur les ressources. Elle s’est également concentrée sur l’optimisation de la consommation d’énergie en redéfinissant ses processus industriels pour qu’ils soient plus efficaces et eux aussi moins gourmands en ressources. Par exemple, elle a développé des procédés de teinture pour ses moquettes qui utilisent moins d’eau et de produits chimiques.
En 2019, Interface a franchi une nouvelle étape en lançant une gamme de produits baptisée “Carbon Negative Carpet Tile”. Ces moquettes modulaires sont conçues pour absorber plus de CO2 qu’elles n’en émettent tout au long de leur cycle de vie, une innovation rendue possible grâce à des matériaux et processus industriels qui capturent le carbone.

Question inspirante :
« Quelque soit votre domaine d’activités, dans vos futurs projets, comment ferez-vous pour intégrer des considérations éthiques, notamment en matière d’impact social ou environnemental ? »

Après avoir parcouru ces exemples tous aussi inspirants les uns que les autres 
 , et forts de prouesses technologiques, une réflexion est venue me chatouiller 🧐… Est-ce que la technologie seule peut résoudre les problèmes du monde actuel ? Quelle place a l’innovation avec des solutions plus humaines et collaboratives ? 

L’exemple du projet OLPC lancé en 2005 peut venir alimenter cette réflexion, montrant que, bien que la technologie soit un levier puissant 🏋️‍♀️ , elle ne suffit pas à résoudre des problèmes complexes comme l’éducation dans des régions défavorisées. Sans un soutien humain, des partenariats locaux, et une compréhension profonde des besoins sociétaux et culturels, même les innovations technologiques les plus prometteuses peuvent échouer. Combiner la technologie avec une approche collaborative et humaine 🫶🏼 favorise  à créer des solutions réellement efficaces et durables.

Inspirations : 

Le projet OLPC- One Laptop per Child – visait à fournir des ordinateurs portables à bas coût aux enfants des pays en développement pour réduire la fracture numérique et améliorer l’accès à l’éducation. 
Techniquement, l’idée était brillante : concevoir un ordinateur robuste, peu coûteux (environ 100 dollars à l’époque), capable de fonctionner dans des environnements difficiles avec une faible consommation d’énergie et des connexions sans fil.

Bien que l’initiative soit animée par une grande ambition technologique, la solution a rencontré plusieurs difficultés majeures :

  • Manque d’infrastructures locales : Dans plusieurs régions où les ordinateurs étaient distribués, l’accès à l’électricité et à une connexion internet stable était limité, rendant ces ordinateurs inutilisables dans certaines écoles.
  • Absence de formation et d’accompagnement humain : Les enseignants n’étaient souvent pas formés pour intégrer ces nouveaux outils dans leur enseignement. Résultat, dans certains cas, les ordinateurs n’étaient tout simplement pas utilisés.
  • Appropriation culturelle et locale : Le projet n’a pas suffisamment pris en compte les spécificités culturelles et les besoins réels des communautés locales. Le simple fait de donner des ordinateurs ne répondait pas nécessairement aux défis éducatifs ou aux priorités locales.

Pour que ce projet ait pleinement fonctionné, il aurait fallu davantage d’implication des communautés locales et des collaborations avec des acteurs sur le terrain. Un processus de co-création impliquant enseignants, parents, élèves et ingénieurs locaux aurait permis d’adapter la technologie aux besoins réels de chaque communauté. Il aurait également fallu un accompagnement humain, avec des formations adaptées pour les enseignants et les élèves, pour garantir que l’outil soit bien intégré dans le processus éducatif. Ce qui semble avoir été repris par la suite : “Aujourd’hui, nous sommes revenus à nos principes fondamentaux qui sont l’apprentissage par la technologie, et non la technologie en elle-même. La technologie est un moyen, pas un objectif. Nous sommes de retour pour permettre le développement de compétences de réflexion de niveau supérieur.”https://laptop.org/aboutolpc/

Si je reboucle avec mon expérience personnelle, en remettant de la perspective dans ce que j’entreprends aujourd’hui, là où j’ai choisi d’agir, est clairement sur cette dimension humaine et collaborative. Derrière notre vision collective, d’éveiller les consciences au vivant, habite une conviction forte qui est que pour prendre soin de la planète 🪸, il faut prendre soin des autres 💕 et que pour prendre soin des autres, il faut prendre soin de soi 💝 . Et habite aussi un engagement fort, pure et vibrant passé avec moi même ❤️‍🔥 : contribuer à ce que chacun puisse trouver sa place, évoluer et s’épanouir dans la société. C’est pourquoi, j’ai décidé d’agir sur ces trois niveaux, avec ma sensibilité, mes compétences et mon engagement personnel.

Sur le prendre soin de soi 💝, je vais faciliter des pratiques dont l’objectif est d’accompagner chacun vers une connexion à son « Etre ». (Exemple : facilitation de séances de Qoya – pratique de mouvements venant activer l’intelligence corporelle, création et facilitation d’un atelier-formation sur l’écologie de soi pour nourrir et maintenir ses différents niveaux d’énergie et éviter un décrochage à son « soi » avec un épuisement physique et mental, création d’un atelier-formation sur la procrastination pour reprendre le contrôle de son temps et éviter l’accumulation de stress, la baisse de motivation, la perte de confiance en soi).

Sur le prendre soin des autres 💕, je vais faciliter des temps d’intelligence collective pour accompagner cette rencontre vers l’autre, créer du lien humain et accompagner un collectif à atteindre un objectif commun. Typiquement, dans l’exemple cité plus haut avec le projet OLPC, je vais créer les conditions au bon fonctionnement du projet en se faisant se rencontrer l’ensemble des parties prenantes y compris le public cible (« le client », personnes à qui le projet est destiné) et en les accompagnant à travailler en coopération sur une problématique donnée, dans un même temps et un même espace.

Et enfin, sur le prendre soin de la planète 🪸, je vais agir de la même façon, en accompagnant des projets à impact par exemple ou des transformations liées aux enjeux environnementaux et sociaux au sein des organisations ou collectivités. Je vais aussi ré interroger avec mes deux acolytes, Léa et Emmanuelle, notre empreinte carbone. Ce qui nous amènera joyeusement à créer 🧚‍♀️ des rencontres collaboratives sans post-it (objectif zéro papier : cartes effaçables, tableau blanc et en liège, badges ardoises). Hé, il n’y a pas de petits pas inutiles 🐾 . Il n’y a que des grands pas constitués d’une multitude de petits pas. Et je vais aussi agir via l’engagement citoyen et notamment en tant que bénévole chez Makesense. 

Je combine donc aujourd’hui entrepreneuriat social et engagement citoyen. Et je suis partie, il y a 20 ans, d’une carrière à impact au sein de l’Unédic en tant qu’ingénieur de la statistique (assurance chômage -> impact social).

En explorant ce sujet et en parcourant toutes ces initiatives 🕵️‍♀️, j’ai pu ressentir combien il est essentiel d’être habité par ses motivations profondes 😍 pour oser et réussir à bousculer des processus de fabrication, à ré interroger un modèle économique, à développer une innovation, à entreprendre… C’est exactement la même chose en ce qui concerne le choix de la place que l’on souhaite prendre dans cette vie 🤗.

Ce qui m’a perdu à un moment donné, ou plutôt qui est venu me (re)trouver en finalité, c’est cet oubli d’engagement, de “contrat avec moi”, qui a laissé la place à un manque d’ancrage et une perte de sens 🤯. Et la bonne nouvelle, c’est que ça se travaille autant que l’apprentissage des sciences ! La moins bonne, est que l’apprentissage sur soi est aussi long voir même plus long. Beaucoup disent que c’est l’apprentissage d’une vie. Très certainement, car je suis convaincue que c’est par l’expérience et par l’action que nous nous trouvons chaque fois un peu plus, à condition, d’une, de ne jamais s’oublier 🫠! Et de deux, de ne pas se laisser emporter par celle-ci. L’expérience n’est pas ce que nous sommes, nous sommes l’expérience. C’est nous qui la faisons et la créons, et pas l’inverse. C’est nous qui écrivons notre histoire 💫.

Ressources :
Extraits de l’atelier “Ce monde est-il tout pété ?” dans le cadre du programme de la social cup de makesense – https://lasocialcup.com
jobs that makesense : Une plateforme d’emploi française prisée par les recruteurs du secteur à impact, avec plus de 3000 recruteurs et 2000 nouvelles offres chaque mois.
Coordination Sud : Spécialisé dans les emplois au sein d’ONG et à l’étranger.
Emploi-ess.fr : Pour des emplois 100% Economie Sociale et Solidaire.

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